Et j'ai promis que j'irais mieux

Pas de bonjour deux fois dans la même journée, je reste persuadée que ça va me porter malheur.

Depuis seulement deux jours, j'ai décidé que je devais aller bien. Depuis quelques mois, je passe mon temps à ruminer ma rancœur, ma tristesse, ma colère, mon désarroi. Je ne m'attaque pas à la joie de vivre, à la rigolade, non. Je m'étais focalisée sur des sentiments destructeurs qui avaient tendance à me bouffer moi, tout entière. Puis un beau jour, la goutte de trop a fait déborder le vase. Pourquoi est-ce que je me pourris éternellement la vie avec mon ressassement ? La tristesse et la colère sont deux sentiments qui ont été omniprésents depuis Janvier dans ma vie. Tantôt l'un, tantôt l'autre venait me visiter. Si je vivais de brefs instants de rire et de joie partagés avec mes plus proches amis, il n'en reste pas moins qu'en rentrant chez moi, je me délitais bien souvent et j'ôtais un masque bien trop lourd à porter. Et comme vous vous en doutez sûrement, il apparaît plutôt difficile d'être entouré h24, d'une heure après le lever jusqu'à celle de dormir. Je devais donc faire face, seule, à tout ce qui m'entourait et tous les soucis qui étaient miens à cette période-là. Le problème, c'est que bien souvent, que ce soit conscient ou non, on a tendance à s'enliser dans le mal-être et les inquiétudes diverses. C'est ce que j'ai fait, en m'en rendant compte par coups d'éclat. Je souffrais sans avoir la force de me retirer cette "épine du pied", j'étais en quelque sorte trop faible mentalement pour prendre quelque décision que ce soit. Et j'avais l'impression que la situation était inextricable. Comme un piège à loup qui se refermait inlassablement sur moi, même après quelques moments agréables. Sauf que, chers amis, parfois il n'est pas bien compliqué de trouver d'où vient réellement le problème et de l'éradiquer POUR TOUJOURS. Si vous avez le moral à zéro, que vous broyez du noir, je suis presque sûre que vous êtes capables d'en trouver la cause même. Et pourquoi n'agissez-vous pas? Probablement parce que vous vous retrouvez dans la posture qui a été mienne pendant très longtemps. Sauf qu'un jour vous trouverez la force. Lorsqu'on me disait de me bouger et de réagir, j’acquiesçais d'une oreille distraite, je n'étais pas réellement prête à passer à autre chose. Vos amis sont précieux, ne les rejetez-pas si vous êtes momentanément révoltés, parce que certaines fois ils se lasseront et ne reviendront jamais. Dîtes-leur simplement que vous n'êtes pas prêt/e. Votre entourage pourra vous aider à passer outre la grande position d'inconfort dans laquelle vous vous trouvez. Cependant, et ce message est pour eux: vous êtes merveilleux, mais votre aide n'est pas utile si votre interlocuteur n'a pas eu le déclic nécessaire. On m'a souvent répété d'arrêter de m'entêter dans une histoire qui me brisait et n'aurait ni début ni fin finalement. J'écoutais, mais j'ai "persévéré" si je puis dire. J'ai fait fi de tous les précieux conseils de mes amis, même s'il n'en reste pas moins que je les ai retenus et écoutés. Mais j'ai choisi ma propre voie, celle qui m'a rendue malheureuse. Cependant, un beau jour j'ai craqué et j'ai décidé que je ne voulais pas de cette vie, que j'étais une nana d'1m70 de conneries, de bonne humeur, j'ai décidé que j'aimais la vie et que je ne me comprenais plus. Et c'est ça, cette chose, que j'appelle le "déclic". Il arrive un jour où vous ne pouvez plus supporter une situation, qu'il y a un acte de trop, une parole supplémentaire qui vous fait débloquer. A force de supporter beaucoup, vient le jour où vous allez dire stop. Certains l'exprimeront de manière violente, alors qu'ils sont usuellement des gens calmes. D'autres, s'ils ne pleurent jamais, vont se mettre à déverser leur liquide lacrymal dans des vases. Et il y a un nombre infini de possibilités telles que celles-ci. Je ne suis pas quelqu'un qui pleure, même lorsque je le veux. Il est arrivé un point où j'étais tellement triste et révoltée que lorsque je le voulais, tout restait coincé et je ne parvenais pas à extérioriser alors que tout ce que j'aurais voulu c'était bien pleurer. Mais lorsque la machine est enclenchée, ça fait vraiment du bien. C'est une sensation sans pareille, comme si on vous ôtait un poids. Pour moi, ça a été également le signe que j'étais prête à passer à autre chose, à me libérer une bonne fois pour toutes de ma peine et de mon ressentiment. Je me suis servie de ce moment comme d'un levier pour débloquer toutes mes peines et les soigner. On ne peut décidément pas agir comme si les mauvais moments de notre vie n'avaient pas existé. Ca s'appelle du déni. Et le déni va vous bouffer tout/e crû/e. C'est en repoussant tout le mal-être de notre existence qu'il va mieux nous revenir en pleine gueule lorsqu'on s'y attendra le moins. Il faut donc arriver à un certain moment et être prêt/e, accepter de se soigner. Quand je dis ça, je n'entends pas nécessairement par l'aide médico-psychologique. Il faut d'abord accepter d'en parler ouvertement, pour banaliser la chose et permettre de s'en affranchir. En parler, c'est l'accepter, c'est accepter de vivre avec. Et surtout, accepter d'avancer dans sa vie, de prendre un nouveau départ. Pour se soigner, il existe autant de manières que de personnes. Choisissez bien votre entourage si vous voyez que ce n'est pas déjà le cas. Ce sont ceux qui font partie de votre cercle qui vont contribuer à ce que vous empruntiez la bonne voie. Même si vous êtes la seule personne à pouvoir décider de la vie que vous voulez mener, parfois les conseils sont les bienvenus. Après avoir fait tout cela, tout ira nettement mieux déjà. Personnellement, c'est en acceptant que tout n'ait pas été rose dans ma vie ces derniers-temps que j'ai pu rebondir. J'ai mis beaucoup de temps, même si ça peut sembler peu pour certains. Mais aujourd'hui j'ai décidé d'être heureuse. Le fait d'avoir vécu une épreuve qui m'a fragilisée n'est pas simple. Pourtant, j'ai décidé de prendre tout cela comme une expérience. C'est grâce à cette situation d'inconfort extrême que je peux être ok avec moi-même et pouvoir mener une vie en paix avec les autres. Lorsque vous entretenez de la rancœur envers quelqu'un, elle va se répercuter sur votre entourage, et sur ceux qui en feront sûrement partie plus tard. Apprenez à être bien avec vous-même avant de vouloir vous engager dans une relation, quelle qu'elle soit, avec les autres. J'ai longtemps pensé que je devais me servir de l'autre, surtout en amour, pour panser mes blessures et pour pouvoir penser positivement. Inconsciemment, cette situation dure depuis près d'un an maintenant. Et je me suis rendue compte de mon erreur il y a moins d'une semaine. Je sais, c'est énorme. Mais le déclic l'a été, lui aussi. J'ai enfin compris que c'était moi que je devais soigner, par moi-même. J'ai enfin compris que j'étais maîtresse de mes émotions également et que je devais gérer mes problèmes seule et arrêter de me cacher derrière les autres. J'ai enfin compris que l'autre n'était pas une distraction qui avait pour but de me faire oublier ma situation et mes sentiments. Aujourd'hui j'ai dit "Pause" et c'est ainsi que je vais apprendre à construire qui je suis, et ce sans l'aide de personne. Ayant compris cela, je me rends compte que depuis presque une semaine, j'ai eu une révélation et que je me sens bien mieux. 


Les autres nous jugent, nous brisent, nous aident parfois, tendent la main. Mais n'oubliez jamais que la seule personne avec qui vous allez passer votre vie, c'est bien vous-même.


L'article est très long, je le sais. Mais c'est aujourd'hui que j'ai décidé d'exorciser cette période de ma vie, et j'en avais besoin. C'est probablement une des meilleures décisions que j'ai prises depuis un moment. 

Bien à vous,
Marion 

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1 commentaires:

  1. Très joli texte qui décrit une situation que presque tout le monde vit à un moment :)

    Si parfois le malheur nous tombe dessus sans que l'on puisse y faire grand chose, il faut se rappeler que le bonheur est un choix et qu'il faut savoir le provoquer..

    Belle plume en tout cas.

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A propos

Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

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