Masterpiece

Hello!


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Comme j'ai l'habitude de l'écrire à chaque fois que je reviens, ça faisait longtemps. Etant trop occupée à être heureuse - ça change -, j'étais fatalement moins inspirée car c'est souvent les soucis qui me rendent créative au niveau littéraire. Mais j'ai décidé que je devais investir mon énergie autrement, et qu'il fallait que je réussisse à écrire aussi lorsque je vais bien puisque je ne compte pas passer ma vie à déprimer. 
En ce début de semaine j'ai envie que l'on parle ensemble justement d'être heureux, de se sentir complet et apaisé. Je ne dirais pas qu'à l'heure actuelle j'ai tout ce dont j'ai besoin car je n'ai pas atteint cet âge de stabilité. C'est ainsi que je le pense parce qu'à mon âge je ne suis qu'à moitié de mon parcours dans les études secondaires et que cette année tout reste à faire. Une fois que j'aurai ce que je désire le plus dans mon projet de vie, je pourrai enfin dire que je suis stable et envisager d'être "complète" par moi-même. Justement, qu'est-ce qui fait de nous des êtres complets et accomplis? 

Pour moi, c'est d'être avant tout bien dans sa tête et dans sa vie. Pour cela, il faut être en paix avec les autres dont on se préoccupe mais aussi avec soi. Cela implique un énorme travail personnel; et personne ne pourra s'en charger à votre place. La démarche d'amour envers celui ou celle que l'on est est compliquée surtout après l'adolescence ou cette période de transition entre celle-ci et "l'adultescence". Une bonne raison à cette difficulté et ce déséquilibre, ce non-amour de soi: le doute et le niveau qui s'imposent à nous. Enormément de personnes ne savent pas quoi faire, se retrouvent diplômées en réalisant qu'elles ont emprunté la mauvaise voie, qu'il faut tout recommencer mais elles ne savent pas vers quoi se tourner. C'est à ce moment que l'on se retrouve démuni puisqu'on est censé être un jeune adulte stable qui marche vers son accomplissement personnel. En réalité, il n'en va pas de ça pour la plupart des gens face à la difficulté des études/formations choisies. Le niveau est souvent plus élevé que ce à quoi on pouvait s'attendre, ou encore le moral se retrouve dans les chaussettes à cause de l'éloignement avec ses proches, de la solitude ou toute autre raison dans le même genre. Cette durée indéterminée est très difficile à vivre car on entre dans un monde qui nous est inconnu, qui reste très vaste et dont on ne connaît pas les règles. Pour ma part, cette phase de doute est survenue en première année de Licence pendant laquelle je me suis longtemps demandée pourquoi j'étais là et pourquoi je devais rester. Je l'ai fait uniquement parce que je ne savais pas quoi faire sinon. Je suppose que si j'avais tout arrêté je n'en serais pas là aujourd'hui et je ne serais sans doute pas diplômée du premier niveau. Je suis davantage fière d'avoir été indécise à ce moment-là et d'être restée à cause de mon incapacité à me décider. Je prends le chemin qui me semble être évident aujourd'hui, dès Septembre j'intègre un Master éducation. C'est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé quelques années auparavant, non pas parce que j'en étais incapable mais surtout parce que les études j'en avais déjà ma claque. J'ai l'énorme chance d'avoir des facilité d'apprentissage et d'application, ce qui m'a largement aidée durant ces trois années à la fac. Désormais je sais qu'il va falloir que je sois investie à 99% et non plus comme les 50% précédents. L'intérêt pour mon avenir est grandissant car je sais également que je vais intégrer un parcours beaucoup plus spécifié et spécifique. Mon futur se précise sous mes yeux parce que je l'ai choisi et parce que je vais travailler pour l'accomplir. C'est ce qui fait de moi une personne en partie accomplie, je le serai d'autant plus à la sortie de ce Master.
Mais l'accomplissement n'est pas incarné que par un être qui gagne sa vie dans une branche qu'il voulait intégrer. Laissons un individu lambda dans un travail qu'il aime plus que tout avec des amis qu'il chérit tout autant. A mon sens, je peux parier qu'il dépérira au bout de quelques années et sera incapable de toucher du doigt le bonheur total. Les clés de l'accomplissement personnel résident en l'amour de soi mais aussi l'amour d'autrui. On pourra en rire autant qu'on le veut, caricaturer ces jolies phrases cul-cul qu'on voit passer sur les pages de Facebook, rire des petits couples sur les bancs, l'amour fait partie de l'être humain. Aussi vil puisse-t-il devenir, il aura toujours besoin d'un compagnon de route. C'est pour ça qu'on a inventé le crime passionnel ou la complicité pour meurtre. Si on m'a targuée d'avoir un coeur de pierre, d'être dure et froide et bien que nenni. Je suis très humaine et moi aussi j'aime. Je pleure devant Baby Boom parfois, je suis touchée par les demandes en mariage ou les problèmes de mes proches. Même si sur mon visage il est difficile de déceler quelque chose. Sachez que si vous avez un proche impassible en apparence, je ne pense pas qu'il soit indifférent. Selon nos parcours de vie, on apprend ou on se blinde malgré nous pour pas que l'on nous attaque. C'est ma manière de réagir à cause de ce qui s'est passé dans mon histoire (et de mes gènes aussi, quand même). Je pense que l'amour est important à une vie vivable et que la pire existence qui soit est celle qui ne connaît pas la joie immense des sentiments. Je sais que c'est ce qui m'anime, j'ai besoin de serrer la personne que j'aime dans mes bras, de me sentir vivante lorsque cette personne me regarde et savoir que je compte vraiment pour quelqu'un qui envisage de faire des choses avec moi. C'est ce sentiment qui détruit et qui ravage comme il peut redonner vie. J'étais redevenue très heureuse après avoir connu une relation destructrice. Je me rendais à la salle de sport, j'avais des sorties avec mes amies, je rigolais beaucoup. Mais lorsque j'ai enfin rencontré quelqu'un de normal, posé, ambitieux, drôle, intelligent et surtout très présent, tout a été différent. Même si auparavant je m'amusais déjà, les choses ont évoluées. Avant j'étais heureuse mais maintenant je rayonne, et je souris tout le temps parce que c'est important. Parce que j'importe à quelqu'un, qu'il soit près ou loin de moi. Parce que je sais que quand je dois rentrer, j'ai une petite tête qui n'attend que de me voir et que c'est ce que je veux aussi. Il n'y a plus d'amour en souffrance comme ça a été le cas précédemment. Il n'est plus question d'attendre indéfiniment et d'être dans l'incertitude constante que l'on est "quelqu'un", ou bien que l'on compte pour une personne à qui l'on tient. Désormais je sais que les sentiments sont réciproques et je n'ai plus mal que pour les bonnes raisons. Je ne suis plus frustrée, constamment triste. J'ai réappris à me construire, à me sentir jolie, importante, et surtout aimée. Et ça, je me le dois à moi, à ma reconstruction mais en grande partie à cet homme qui fait partie de ma vie. Il m'a fallu du temps pour comprendre que je ne devais pas accepter n'importe qui et n'importe quoi pour me sentir exister. Que je ne devais pas dire Amen à tout sous prétexte que je croyais exister pour quelqu'un d'autre. Il m'a fallu du temps pour comprendre que je méritais d'être avec quelqu'un qui doit me mériter, et qui doit mériter ce que cela signifie d'être avec moi. Être en couple n'est pas anodin, on offre un pan de notre Histoire, nos peurs les plus profondes, on se dévoile finalement en offrant notre corps. Si cela vous semble a priori banal, acquis et parfaitement normal, eh bien détrompez-vous. Montrer son corps et accepter de faire l'amour avec quelqu'un c'est aussi lui montrer ses cicatrices, ses incertitudes et assumer ce que l'on ose pas aimer chez soi, que l'on soit un homme ou une femme. C'est pour cette raison que vous ne devez accepter que la personne qui vous mérite. Vous ne devez vous rabaisser sous aucun prétexte à quelqu'un qui n'hésitera pas à vous dégrader pour tout et rien. On ne peut pas se sous-estimer dans cette démarche parce qu'on risque de se perdre et de s'attacher à des gens qui n'auront aucun scrupule à nous piétiner ouvertement.
"Masterpiece", c'est ça finalement. Être bien avec la personne que l'on est, avec le parcours que l'on a choisi mais ce qui vient combler toutes les failles c'est l'amour. Autrui ne demande qu'à être aimé mais ne vous méprenez pas en faisant votre choix, c'est important.




Bisous,
Marion

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Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

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