Renaissance

 Bonjour vous.


J''écrivais mon dernier billet il y a de ça presque un an et demi. Je l'ai relu et j'ai eu envie d'écrire, parce que ça fait longtemps et pour laisser une trace. J'ai parcouru des yeux (non sans fierté) le précédent post, et quelle évolution depuis celui-ci. Je me rappelle distinctement la période de la vie que je vivais à cet instant. Je n'ai pas lâché et je me suis accrochée fermement pendant que le bateau tanguait. 

Aujourd'hui je suis titularisée depuis presque un an et j'achève une nouvelle année de travail. J'ai vécu une année spectaculaire qui m'a plus que jamais enrichie personnellement. Je me pose seulement maintenant pour réfléchir à tout ce que j'ai vécu pendant celle-ci, et je n'aurais jamais assez de mots et de temps pour tout vous expliquer. J'ai rencontré des gens formidables, surtout par le biais du travail. Je n'ai jamais cessé de croire en l'humanité et en ce qu'elle avait de plus beau à offrir malgré les portes que je me suis mangées en pleine gueule. A l'issue de cette première année en tant que titulaire, j'ai réussi à me faire une place dans des équipes qui m'ont accueillie à bras ouverts et avec qui je garderai contact en dehors des établissements. J'ai rencontré des collègues formidables qui ont fait mentir l'avis que j'aurais pu me forger à la fin de l'année passée. J'ai eu la chance d'être en contact avec des personnes humaines qui m'ont tirée vers le haut, qui m'ont tendu la main et m'ont épaulée en toutes circonstances. Je n'ai jamais eu besoin de prendre la place de quelqu'un, j'ai juste fait la mienne simplement en étant fidèle à moi-même et quel bonheur d'être acceptée en tant que tel. 

J'ai revu régulièrement les enfants dont je me suis occupée qui, pour certains, resteront gravés à jamais dans ma mémoire. J'ai vécu une année particulièrement riche en émotions, avec beaucoup de pleurs (mais que de l'amour), de joie et d'émotions propagés. Je pense que cette année m'a confortée dans le choix professionnel que j'ai fait, quand bien même j'adore me plaindre pour extérioriser ce que j'ai sur le cœur car j'en ai intimement besoin. Je suis infiniment reconnaissante pour l'année qui s'achève et pour ce que j'ai eu la chance de vivre. Mon cœur se serre de manière incontrôlable tant les émotions me submergent. 

Mon rythme professionnel a essentiellement cadencé cette période de ma vie, mais il n'est pas le seul à avoir chamboulé qui je suis. Plus que jamais, j'ai appris à dire "non" et à poser mes limites. On m'a appris à être lisse, à satisfaire, à bien me comporter et à ne jamais dépasser les limites pour qu'on me regarde toujours bien. Mon rôle a toujours été de veiller au bon déroulé des évènements et à ne surtout rentrer en conflit avec personne. Le seul individu avec qui j'ai jamais été en conflit a été mon père je pense, en tout cas le seul à qui je ne me sois jamais opposée avec tant de fermeté pour des raisons qui m'appartiennent. C'est le cœur lourd que j'ai toujours accepté qu'on franchisse mes propres limites, que je me disais que c'était parfaitement acceptable qu'on n'entende pas mes revendications et mon propre avis. Il s'agissait de ne pas faire de vagues pour rentrer dans le cadre des exigences que les gens pouvaient projeter sur moi. Les gens pensaient ainsi m'aimer pour ce que j'étais, or ils m'aimaient dans la perspective de leurs limites et des projections de leurs désirs. Comment leur en vouloir quand moi-même je n'ai jamais été capable d'entrer en opposition dès lors que je n'étais pas d'accord avec ce qui se passait ? J'ai minimisé énormément de choses en me disant que cela n'était pas si grave, que j'allais m'en remettre, que je pouvais acquiescer afin que ça passe plus vite. J'ai accepté tout et n'importe quoi car je n'avais pas le droit de dire "non", simplement. J'étais en apprentissage ces derniers temps afin de conquérir ce fabuleux pouvoir et, moi aussi, y goûter. J'ai commencé par de petites batailles : refuser une sortie lorsque je n'en avais pas envie, me faire entendre au boulot quand je n'étais pas d'accord avec certaines choses en place, me faire entendre dans ma vie amoureuse, remettre à leur place des personnes qui prenaient trop leurs aises. Et aujourd'hui, cela en passe également par imposer mes limites fermes et définitives à mon entourage, quitte à ce que les gens s'éloignent de moi. J'ai remarqué que plus on était ferme en affaires, plus les gens hérissaient le poil de mécontentement et nous trouvaient soudain beaucoup moins fun. Si tel est le cas venant de personnes de votre entourage, j'ai un message pour vous : ces gens se comportent comme des gros cons. Aucune personne saine d'esprit ne se permettra d'outrepasser vos limites et encore moins de râler si vous le lui faites remarquer, à moins de faire preuve d'une sacré dose de toxicité évidente. Grâce à cette affirmation non moins digne du parcours du combattant, j'ai fait énormément de tri autour de moi et je ne garde plus que les gens qui savent m'écouter et me respecter. Et croyez-moi, ça change beaucoup de choses.


Portez-vous bien, 

Marion

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Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
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