Quand un sentiment prend le dessus sur tout


Bonsoir!


Aujourd'hui, je reviens avec mes maux et mes mots. Aujourd'hui je ne vous dirais pas comme à l'accoutumée "ça faisait longtemps!" parce que, finalement, c'est toujours le cas alors pourquoi s'échiner à le répéter encore et encore? 

En ce début de soirée aussi frais que mes idées (c'est une simple plaisanterie), j'avais envie de vous parler ici. Vous vous doutez -si vous commencez à me connaître- que je viens combler mon absence surtout parce que je suis actuellement sur le chemin de la perdition et non parce que la joie m'envahit quotidiennement. 
Beaucoup de raisons à ce mal-être, comme si rien ne fonctionnait de concert pour profondément m'ennuyer. Comme si j'avais eu trop de raisons d'être en joie et qu'il fallait que ça cesse soudainement. Premièrement mes études. Oui, nous ne sommes que le 8 Septembre et je suis déjà lassée et emplie d'incertitudes toutes plus variées les unes que les autres. La voie sur laquelle je me suis engagée n'est pas la plus aisée, et j'ai constamment l'impression d'avoir remis mes études en question tout le long de mon cycle supérieur, comme si rien n'allait jamais vraiment à ce propos et que je n'avais pas su me rencontrer professionnellement. Je n'ai jamais fourni d'efforts plus qu'il ne m'en fallait, je n'ai jamais été jusque là sauf si j'avais une soudaine inspiration, je me suis toujours reposée sur mes acquis à l'aide de facilités qui m'ont été d'une utilité précieuse. Aujourd'hui je me retrouve confrontée à moi-même et surtout à autrui qui va potentiellement entraver la raison pour laquelle j'ai poursuivi ma fameuse licence de lettres. Je me suis décidée pour une vocation qui ne m'a jamais traversée l'esprit mais qui m'a tout de suite frappée quand j'y ai réfléchi. J'adore depuis très jeune tirer la langue aux gosses et plaisanter avec eux à la caisse des magasins quand les mamans ont le dos tourné. J'adore depuis toujours prendre les enfants dans mes bras, leurs petites jambes et leurs visages angéliques (pas tant quand il faut changer les couches ou qu'ils étalent du Nutella sur le mur -faites le parallèle si ça vous tente..). J'ai donc opté pour l'éducation de tous ces joyeux marmots parfois mal éduqués par leurs chers parents (question de point de vue), et ainsi de devenir une maîtresse comme il en existe des milliers. Comme ça, avec vos a priori, vous pensez probablement qu'il n'y a rien de plus simple que d'aligner 1+1 et essuyer la morve des enfants toute la journée mais que nenni. Il s'agit d'un master (si on opte pour cela) qui demande un investissement constant (30h/semaine y compris Samedi), un brassage de cerveau, un formatage pour le concours visé, énormément de dossiers, des oraux, des concours blancs, une course aux places - particulièrement à Montpellier, la plus ville concentrant le plus de difficultés concernant le concours -, des stages au hasard (sans véhicule et permis, c'est rigolo) pour déboucher sur un métier profondément humain mais également profondément complexe à cause de la situation des enseignants français, des postes etc. Mais c'est ce que j'ai choisi, je me doutais du niveau cependant le vivre n'est pas exactement pareil. Je n'ai achevé qu'une semaine de présentation et je suis déjà exténuée à cause des horaires, de la longueur des cours, de l'amphi qui fait mal au cul/dos/cerveau, des profs concentrés sur leur diapo qu'ils déclament 2h durant sans parfois se donner la peine d'écouter les questions (certains seulement, fort heureusement). J'espère que les cours vont me passionner sinon le décrochage n'est pas loin, ce qui serait synonyme de perdition ultime car que faire si cela ne fonctionne pas? C'est ma principale interrogation, celle qui me suit dans mes études depuis toujours. Bon, que je me l'avoue, je n'en ai strictement aucune idée. J'ai donc décidé de caler une séquence "décharge des émotions" entre mon Préparer le CRPE de chez Hachette et mon équerre flambant neuve. Wait and see à ce propos, que dire d'autre?
J'ai eu une passade très tumultueuse concernant mon entourage, quel qu'il soit. Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles je me sens extrêmement seule, mais ce n'est pas la principale. J'ai été profondément déçue d'énormément de gens (ça fait quelques superlatifs tout ça) de tous horizons mélangés: famille, amis, connaissances.... A peu près tous les ensembles de contacts que l'on peut catégoriser dans le relationnel. Je vous avais parlé précédemment de mon amitié qui s'est écroulée, c'est toujours le cas bien évidemment elle ne s'est pas miraculeusement reformée telle un phénix. Mais sur un malentendu j'ai également ruminé des longues semaines, me demandant le pourquoi du comment. Ayant abouti à la fameuse explication j'ai rebondi sur une déception équivalente et ainsi de suite. J'ai clairement passé mon été à être un gros morceau de déception. Je finis même par me demander si je ne devrais pas skipper tout le monde pour faire table rase et pouvoir repartir sur de bonnes bases. Ou alors justement ne plus jamais prendre personne. J'ai été beaucoup trop touchée par les choses qui se sont faites/dites pour vouloir à nouveau construire de réelles amitiés. Je me demande parfois ce que les gens font de la loyauté, s'ils se torchent avec ou si ils sont juste défaillants. Je vous parle de ça parce que j'ai été très surprise, cependant maintenant je passe au-dessus puisqu'il ne s'agit pas des pires déceptions - ou de la pire -, et j'ai fini par me faire à l'idée que les gens seraient toujours individualistes et moi d'abord. Se déplacer lorsque j'ai une seule envie: dormir et ne pas me faire calculer, les histoires de "on dit" de gamins, donner puis se faire avoir, ce n'est plus quelque chose qui me va. Alors je vais me taire et ne plus calculer. Par le plus grand des hasards d'ailleurs, si quelqu'un ou quelques uns passaient par là et se sentiraient concernés, je n'y suis pour rien: vous avez probablement quelque chose à vous reprocher, pas vrai? J'avoue que passer un subli de la sorte c'est aussi assez enfantin mais je sais que tout le monde se sent visé quand je fais ce genre de post/article. Si vous pouvez vous regarder dans le miroir, pourquoi vous interroger? 
Ensuite, à votre avis? J'ai parcouru les sujets qui m'intéressent le plus, à savoir les études, l'avenir et le relationnel. Mais que manque-t-il? Une partie de mon entourage. Un membre assez important pour que je lui consacre énormément de mon temps, la majorité en tout cas, à qui je donne également tout. Il s'agit bien évidemment de ma "moitié" comme on dit dans le jargon (je fais trop la meuf j'avoue). Quoi de plus difficile à affronter en ce moment que l'absence (hormis mes amis défaillants, la fac qui m'oppresse déjà et ma famille aussi) ? A cette question, je répondrai justement que rien n'est plus complexe pour moi. Ca fait très nana niaise qui n'est plus rien une fois seule, ça n'est pas le cas mais je ne me sens plus que une demie et non pas une. Déjà deux mois que l'on ne se voit plus aussi fréquemment, l'habitude avait fait de nous un couple presque vivant ensemble auparavant. Si vous avez suivi encore une fois ce blog (et je vous en remercie très fort), vous vous rappelez des tourments dont j'avais parlé dans certains articles sans jamais avoir dénoncé les faits. Je me suis toujours sentie délaissée dans la relation que j'ai eue auparavant, si on peut appeler ça comme ça. Je n'avais pas d'attention, pas de moment où j'étais vraiment chérie et aimée, si je l'ai été à quelque moment que ce soit d'ailleurs... J'étais très seule, voire toute seule dans ce semblant de relation très toxique dont j'ai mis un an à me défaire. Désormais j'ai tout ce dont j'ai toujours rêvé: un mec bien, ambitieux, marrant, charmant, toutes ces qualités qui vous font craquer pour quelqu'un. Bien évidemment comme dans tous les couples il y a des hauts et des bas, des mauvais moments à passer malgré toutes les qualités initiales de chaque parti. Je crois profondément que lorsqu'on est installé dans sa relation, bien en paix avec elle malgré les aléas du quotidien, être séparé de la personne que l'on aime est la pire des sensations et des situations. Tout à coup on a l'impression d'avoir perdu son pilier, son repère et que rien n'a plus de sens. Je vous vois ricaner de loin, mais vous savez que quand on aime on est tous pareils... Faire les choses les plus simples ensemble devient tout-à-fait intéressant et amusant, même si on fait toujours les mêmes. On ne va plus se coucher seul avec ses inquiétudes, on est deux pour partager nos soucis, on ne mange plus seul alors souvent on grossit parce qu'on profite très bien de l'autre, on essaie de cumuler le plus d'activités possible... Quand on aime vraiment on fait tout ensemble et tout le temps. On devient super relou avec nos amis avec du recul puisqu'on a l'impression de ne parler que de son ou sa compagne. L'organisation devient plus difficile parce qu'il faut aussi manager l'emploi du temps et ne jamais oublier ses amis (si on les a pas tous perdu lol) et tout le reste. C'est comme si on venait à créer une nouvelle dimension tout autour de son conjoint. On l'adore alors on le chérit, on voudrait qu'il ait le meilleur de ce qu'on puisse lui offrir alors on fait tout pour le satisfaire au-delà de ses propres espérances si on sent qu'il est désintéressé (qu'il ne demande pas vos attentions, j'entends). C'est devenu notre Monde, la personne qu'on voudrait avoir pour toujours à ses côtés, le soleil de nos nuits et la lune de nos jours. On lui donne tout. Le moment où cette personne s'éloigne alors de manière physique ou psychologique devient le pire des moments, et parfois on ressent l'un avec l'autre. On se sent cruellement délaissé, abandonné, presque plus rien. Voir l'autre s'amuser loin de soi alors qu'on ne voudrait que se rouler en boule toute la journée est très complexe. Imaginer quelqu'un d'autre plus près que nous peut nous faire friser sans détour. On ne se sent plus que très seul finalement. On a beau s'entourer des gens vrais avec nous, de ceux qui nous aiment même s'ils ont merdé parfois, rien à faire. C'est comme si la seule personne qui pouvait briser ce cocon impénétrable, c'était l'être aimé. On continue tout de même d'essayer d'avancer parce qu'on a pas le choix alors on sourit aux gens dans la rue, on rit aux blagues de nos amis, mais les masques de la journée pèsent lourd et le soir venu on s'écoule parce que c'est dur. Parce qu'on réalise que rien ne sera plus comme avant, du moins pendant très longtemps. Qu'on va devoir avancer avec nos incertitudes, nos gros problèmes seul et que plus personne ne sera là le soir pour nous prendre dans ses bras, comme si tout ce qu'il y avait eu auparavant avait été un nuage de poussière. Poof! gone. Je n'ai jamais su gérer l'absence et je ne saurais jamais le faire parce que je finis toujours par me fâcher parce que je me sens abandonnée. Et c'est la pire des choses qui puisse m'arriver à chaque fois sentimentalement puisque je finis par me ronger les sangs et toujours être très triste. A cela viennent se coupler tous les autres problèmes annexes qui ont tout autant leur importance dans mon cycle: argent, famille, amis, santé etc. C'est notamment pour toutes les raisons que j'ai énoncées qu'aujourd'hui ça ne va pas trop, en espérant que ça s'arrangera plus tard. Ou peut-être que ça ne sera que pire, je ne suis pas encore Madame Irma.




Des bisous, 

Marion

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Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

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