Et si on parlait d'un truc qui fâche?

Salut les gens,

Ca fait super longtemps que j'ai pas écrit. Comme vous l'aurez peut-être compris, ce qui motive mon envie d'écrire, bien généralement c'est les mauvais sentiments. Et bien aujourd'hui, c'est une nouvelle fois le cas. Je suis en colère, et je vais vous dire pourquoi.
Toute notre vie, notre entourage nous répète d'être tolérant, si cet entourage est ma foi on ne peut plus normal. Il faut être ouvert, s'écouter et discuter pour régler les conflits. Cela résulte de ce qu'on appelle le "vivre ensemble". Il n'y a - et n'aura jamais - aucun mal à entrer en désaccord avec quelqu'un. C'est une situation fréquente à laquelle tout le monde se confronte toujours. C'est lorsqu'on entame un dialogue et qu'on échange sur les raisons de nos désaccords que l'on peut ainsi mieux progresser, et ouvrir davantage son esprit.
Mais aujourd'hui, voilà, j'en ai marre.
J'ai toujours pu discuter de mes problèmes avec mes amis, mon entourage sans qu'il y ait quelque conflit trop grave. Généralement, on parvient à mener une discussion où chacun est entendu, et le désaccord peut encore subsister sans qu'il ne soit un obstacle. Le problème actuellement, c'est que j'ai extrêmement de mal à rester calme. Il y a un sujet et un seul qui fâche toujours tout le monde, à part si on se confine dans un cocon de confort et qu'on se balade sans cesse avec une paire de boules Quiès (ceci n'est pas un placement de produit). Je ne sais pas si vous avez bien deviné de quoi il s'agit. Pourtant, ça n'est pas bien difficile. Je vous le donne, il s'agit bien entendu de la politique (quoi d'autre en même temps, au vu de l'actualité). J'entends déjà les uns râler parce qu'ils veulent éviter le conflit (je peux vous comprendre), et je peux voir les sourcils réprobateurs des autres du genre "han on comprend ce qui va se dire hm j'aime pas ça, je quitte cette url de suite". Faites donc, personne ne vous retient. J'ai sans arrêt entendu mes amis, alors que la politique ne m'intéressait guère, me répéter "ouh t'es de droite" comme si c'était une maladie, comme si j'avais le scorbut ou bien que les bras allaient m'en tomber véritablement. Visiblement, ils sont toujours en place. Lorsque j'entendais les uns "m'accuser" de cela, je me voyais obligée de me défendre par cette phrase "je me fiche de la politique, j'émets des idées". Sachez que c'était le cas, en toute franchise. J'en avais rien à foutre du programme de Pierre, Paul ou Jacques, en sachant que je n'étais même pas en âge de voter. Attention, je ne dis pas que la politique est réservée aux personnes majeures, c'est pas mal d'y être sensibilisé avant, mais ça n'a jamais été mon cas. Revenons-en à nos moutons. Cette droite me collait à la peau comme une transpi bien dégueulasse les soirs d'été après une journée plage. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il fallait qu'on me mette absolument dans une case, comme si je méritais qu'on m'écrive "Sarkozy" sur la tronche ou bien "Nicolas Hulot". Quel intérêt dans le fond? A quoi ça sert de cataloguer les gens (à part les fascistes lel)? Est-ce que vous allez mieux dormir? Franchement? Moi je sais pas, mais je n'y avais jamais vraiment réfléchi jusqu'à ce qu'on vienne me gonfler avec cette histoire d'étiquettes. J'ai tout de même continué de revendiquer des idées et non des hommes politiques, et c'est ce que je continue de faire.
C'est seulement il y a quelques semaines que j'ai dû m'intéresser à cette élection. Je savais que j'allais devoir me coller à mon droit/devoir civique, j'avais tout bien fait en avance: changement du lieu de vote, nouvelle carte électorale. Je m'étais préparée parce que ce vote allait représenter beaucoup pour moi, une nouvelle première fois dans ma vie. Je n'ai jamais été très sensibilisée à la question du vote tout simplement parce que je n'ai pas grandi dans un milieu où c'était important. Ca ne me porte pas préjudice à l'heure actuelle, les choses étaient bien comme ça, ça m'a évité trop de considérations auparavant. Quand j'ai décidé qu'il était l'heure pour moi de me pencher sur cette grande problématique, je l'ai fait. C'était il y a peu de temps. J'ai longuement réfléchi de quelle manière je désirais voir mon avenir, et de quelle manière je pourrais au mieux répondre à cette attente, à mon niveau, avec mon bulletin. Je n'ai pas d'ambitions trop grandes parce que je sais qu'à l'heure actuelle la France n'en a pas les moyens, plus tard probablement. Pour moi, j'opte seulement pour la solution qui me semble la plus réalisable, et qui est évidemment couplée à mes attentes. Aucune envie de céder à quelque extrémisme que ce soit, de n'importe quel côté. J'ai donc fait mon chemin sans rien demander à personne.
Donc maintenant j'aimerais seulement comprendre pourquoi l'opinion d'autrui fascine tant. Il y a t-il quelque chose qui va changer la vie à critiquer les autres sans arguments? Est-il si dur d'avoir un débat intelligent et intelligible lorsqu'on entre en désaccord avec quelqu'un? Le défi m'a l'air si grand parfois que les bras m'en tombent. J'ai jamais embarrassé qui que ce soit avec son choix de vote, parce que honnêtement j'en ai rien à foutre du petit papier que chacun a mis dans l'urne. Vous votez la gauche, tant mieux, peu importe par qui vous aimez la voir représenter. Vous votez la droite, tant mieux pour vous. Vous votez écolo, faites si ça vous ravit le cœur et que vous passez une meilleur journée après avoir mis le nom de votre favori dans l'urne. Qu'est-ce qu'on s'en tape non? Je croyais qu'on avait dit que les gens étaient libres de penser ce qu'ils voulaient, pourtant ça n'est pas une règle appliquée tous les jours. J'ai du mal à comprendre l'offuscation permanente des gens dès lors qu'on ne va pas dans leur sens. C'est constant, à croire que parfois, en prônant un concept différent des autres, on est qu'un sale con. Moi, j'aimerais dire aujourd'hui que c'est devenu invivable bordel. Laissez les gens tranquilles un jour non? Surtout qu'il y a un truc qui m'échappe. J'ai remarqué qu'on va toujours chercher la petite bête chez la personne qui garde son opinion pour elle. On va l'emmerder parce qu'on sait qu'elle est en désaccord avec nous, du coup c'est satisfaisant de savoir qu'on va la disputer. Mais si les gens se taisent, c'est qu'il y a bien une raison: un manque d'envie de communiquer pour éviter un conflit inutile peut-être? J'en sais rien.

"L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne".


Marion

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Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

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