S'intégrer

Toujours cette envie d'écrire qui fourmille dans mes doigts, je dois me réhabituer à mon clavier que je fuis depuis plus d'un mois en réalité. Il me rappelle beaucoup trop toutes ces heures interminables passées sur les bancs de la fac, à prendre note des paroles sacrées de nos agrégés. 
Je réfléchissais sur quoi écrire, ayant écumé de nombreux sujets sur cet url que je chéris tant. Un thème s'est imposé à moi un peu comme une évidence, celui qui est évoqué dans le titre de mon article:
S'intégrer à un groupe est-il si facile qu'il y paraît? 





Je vous répondrai: non. Personnellement, m'intégrer n'a pas toujours été facile. Je pense que c'est dû à ma personnalité mais également à ma propension à tout jauger et à observer. Je suis très difficile, autant en matière alimentaire que sociale. Mon cercle est relativement réduit, si vous me voyez entourée d'un groupe d'une vingtaine de personnes, ce n'est pas pour autant qu'il s'agit vraiment de mes amis. Je suis un être résolument social; j'aime sortir, m'amuser, profiter de la vie, boire et fumer en soirée comme beaucoup de jeunes. Bon, je vous avoue que j'use de la clope en journée aussi. Ca reste entre nous. Si ce groupe autour de moi me divertit, si je l'apprécie, il n'en reste pas moins que je n'y suis pas forcément totalement intégrée. Parce qu'à mon sens, je n'ai pas le sentiment d'en faire partie, quant à la nature des relations que je noue avec ses membres. Je suis incapable de gérer plus de quelques relations, quelles qu'elles soient. Si je prétendais octroyer mon temps ainsi que mon attention à un quota supérieur que celui-ci, je serais tout-à-fait incapable de m'intéresser à mes relations. Je laisserais tout simplement mourir mes liens, comme une rose de St Valentin oubliée dans un coin de 10m². 
L'intégration dans un cercle social est une question particulièrement complexe pour moi. J'estime que tout être est social car cela fait intimement partie de sa survie et de sa composition. Ce qui nous distingue des animaux est le logos, notre propension à mener de grandes discussions entre individus de la même espèce. C'est pour cette raison que je vais vers les autres, même si ça me coûte beaucoup généralement. J'aime beaucoup échanger mais ça me pose toujours problème lorsque je suis dans un endroit avec différentes personnes qui me sont inconnues. C'est tout simplement une situation qui m'oppresse. Alors que d'autres cherchent le contact, moi, pendant ce temps, je suis capable de me renfermer et d'attendre qu'on vienne me chercher afin de créer une sorte de contact. Je suppose que c'est aussi comme ça que j'ai su gérer mes relations et ainsi ne pas m'encombrer de qui ne devait pas se trouver là. Avec le temps, j'ai appris à prendre les devants et à m'ouvrir petit-à-petit dans des contextes sociaux qui ne me conviennent pas, ou du moins -disons- qui me font galérer. Je fais des efforts sur moi afin de connaître qui j'ai en face de moi, de savoir qui est cette personne, même s'il s'agit d'une simple et succincte discussion. Depuis que j'ai sauté le pas, je me retrouve très enrichie de multiples bribes de paroles des différents individus que j'ai été amenée à croiser. 
En devenant un être social volontairement, j'ai ainsi pu rencontrer de nombreuses personnes, dont certaines sont devenues mes amis aujourd'hui. Parfois, c'est moi qui ai dû m'intégrer, tandis qu'à certains moments, j'ai dû intégrer les autres. A vrai dire, l'intégration est à double sens. Si vous êtes capable de faire des efforts afin de rallier un cercle le temps d'un instant ou alors pour toujours, il ne faut pas oublier d'intégrer les autres. Je connais le sentiment de se sentir seule en soirée ou parfois, c'est pour cette raison que je tente de mener une conversation avec ceux que je constate être écartés. Libre à eux d'accepter ma compagnie ou non après cet essai. N'oubliez pas les autres, et pensez à votre ressenti lorsque vous vous êtes senti très très seul un jour. 
Je reste quelqu'un de profondément solitaire, pourtant être intégrée est une situation qui me tient beaucoup à coeur. Rester des jours à traîner chez moi ou dans les rues de Montpellier avec seule compagnie de la musique ne me pose aucun problème. C'est justement ce que j'ai tendance à préférer parfois (souvent). Cependant, dans des contextes sociaux tels que la fac ou des choses du genre, j'ai extrêmement du mal à rester recluse. Je crois que je m'ennuie profondément sans contexte social dans des espaces qui se prêtent à cette idée. 


Marion

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Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
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