J'avais une furieuse envie d'écrire en relisant mes précédents billets. 

Généralement, cela me prend toujours quand je fais autre chose,

à croire que je peine à mettre de l'ordre dans ma vie 

(mes tiroirs sont rangés, promis!). 

Alors je crois que je vais suivre ce qui me vient à l'esprit, vous parler de tout et de rien parce qu'il n'y a aucune raison pour que tout soit prémédité. Plus le temps avance et plus je constate que le Monde change, et moi avec (encore cette histoire de changement, faut croire que ça m'obsède). J'en parlais avec quelqu'un il y a peu et je me rendais bien compte que nous deux avions avancé au fur-et-à-mesure, et pas toujours de la manière dont on se serait douté. Je veux dire, à part un obstiné dans la vie qui veut arriver à tous ses objectifs -et encore-, qui aurait pu se douter de ce que nous aurions pu devenir? 

Je sais que j'ai pas mal de défauts et comme la plupart des gens je commets des erreurs par dizaines, tous les jours, tous les mois. C'est humain après tout. Mais ces erreurs m'ont tellement fait grandir qu'elles sont pardonnées finalement. Je réfléchis peu à peu à la personne que je suis devenue, et je n'ai pas honte aujourd'hui de dire que j'en suis fière. Attention, par là je ne veux pas dire qu'il y a un post-il avec écrit 'parfaite' sur mon front, loin de là. J'ai mes grands défauts et mes quelques qualités, mais ce que le temps m'a apporté et ce que j'ai su saisir ont fait de moi ce que je suis maintenant. Je sais que rien n'est joué et que toute la vie est une constante évolution. C'est après ce constat que je me demande si nous ne devrions pas accorder moins d'attention à certaines choses. C'est vrai, rien n'est voué à durer éternellement, alors autant se donner à fond maintenant mais sans se prendre la tête à n'en plus finir. Vos parents vous ont pris la tête pour un truc inutile? Et alors, on  a qu'une vie alors autant en profiter. Vous vous êtes séparé de quelqu'un? Eh bien quoi? Oui ça fait mal, oui c'est dur, mais un des principes fondamentaux, une des choses qui me tient le plus à coeur aujourd'hui et depuis bien longtemps, c'est l'indépendance. Et il faut bien dire que même si ça paraît ainsi sur le coup, il y en aura d'autres. Mieux vaut garder en mémoire tous les aspects positifs de la relation en question et la manière dont elle vous a fait grandir. Oui l'amour c'est beau, ça fait du bien, c'est grand et ça nous dépasse. Mais c'est bien rare que ça dure toute une vie. Pourtant, il reste relativement facile de le retrouver avec quelqu'un d'autre (je ne parle pas de l'amour avec un grand A, quand j'aurais 90 ans je vous écrirais un petit billet doux pour vous faire part de mes impressions sur la question). Cependant, ce n'est pas parce qu'on a vécu une relation qui s'est terminée que l'amour n'existe plus. Je pense que tout de suite après, c'est la plupart du temps la réflexion que nous faisons. Je l'ai moi-même faite. Maintenant, je me rends compte que c'était une connerie, quand je vois des gens, des couples dans la rue qui sont heureux, je le suis pour eux à mon tour. Certains sont exaspérés mais moi non. Ca me fait plaisir, ce n'est pas parce qu'on a nos soucis qu'il faut souhaite tout le malheur du Monde à la planète entière. 

La roue tourne vous savez! En tout cas, je me rends bien compte qu'aujourd'hui j'ai l'impression d'être née une nouvelle fois. Je profite de la vie, je la prends toujours avec sérieux mais je me sens bien mieux. J'ai eu comme un déclic qui a fait que je me suis ouverte au Monde -avec restrictions bien sûr, la timidité n'est effacée qu'après quelques verres. C'est sûrement vrai quand on dit qu'à la fac on découvre de nouvelles choses et qu'on se redécouvre aussi. Je ne parle pas des gars soûls qui se sentent puissants face à des minettes en boîte et qui ne pensent qu'à les tripoter. Je voulais seulement dire qu'avec l'autonomie vient la découverte, la plupart des étudiants vivent maintenant seuls, et avec ça viennent les expériences. Et maintenant, j'ai envie de vivre les miennes et de me forger tout un tas de souvenirs géniaux.  J'ai envie de vivre ma vie, parce que je sens que je m'appartiens plus que jamais, et que c'est à moi d'agir si je veux vraiment quelque chose.

Rien ne se fait jamais tout seul.

Des bisous, Marion.