Re la vie

Vous vous rappelez de ce fameux article « Le CRPE m’a tuer » ? Moi oui. Et c’est pour ça aujourd’hui que l’on se retrouve. 

Qu’en est-il un an après cet article empreint de beaucoup de frustration, de tristesse, de leçons de vie finalement ? Eh bien je garde ce que j’ai rédigé. Ce concours a mis beaucoup d’obstacles sur mon chemin, d’épreuves à surmonter, autant au sens institutionnel que figuré. Il m’a apporté énormément et repris aussi derrière pas mal. On a eu comme une relation d’amour haine assez passionnelle. Tu vois, comme ce moment où t’arrives pas à savoir si tu aimes ou si tu détestes quelqu’un ? Figure toi que c’est exactement ça. Je l’ai aimé ce CRPE pour ce qu’il m’a apporté et je l’ai aussi détesté pour ce qu’il m’a repris par la suite. Et vraiment il m’a repris beaucoup. 

Aujourd’hui, enfin, comme une fleur qui prend du temps à s’ouvrir au monde, il a décidé de laisser éclore quelque chose, quelque chose en moi et aussi dans ma vie. Cette année, l’année 2021, je peux vous annoncer non sans fierté que j’ai réussi
Je me suis souvent demandée ce que ça voulait dire de réussir dans la vie. Aujourd’hui je me rends compte plus que jamais que réussir est une notion assez personnelle. A mon sens, j’ai réussi. 

Le cheminement a été tellement ardu que je n’en suis que plus heureuse car j’ai vécu deux ans tantôt épanouissantes tantôt infiniment tristes et des moments pour lesquels j’ai ressenti une profonde aversion incontrôlable. 
Mais il y a une chose que je garde en tête, c’est que la persévérance nous permet d’aller au bout de nos rêves les plus simples ou à l’opposé, les plus fous. 
Je me rends compte au final qu’il n’est question que de timing parfois. Ni Montpellier ni Lyon ne devaient être faites pour moi, alors Paris l’est elle sûrement plus que celles ci. Je suis arrivée à reculons à la Gare de Lyon et j’en suis repartie profondément émue, apaisée, profondément ancrée sur le banc depuis lequel j’attendais mon train. J’aurais pu en laisser passer quelques uns pour juste rester là au soleil. C’est ce jour là que j’ai compris qu’il était sûrement temps pour moi de partir, de laisser une époque derrière moi. Je clos juste un chapitre de ma vie au sein d’un livre que je n’ai ni envie de jeter ni de bruler. J’ai une profonde affection pour tout ce que la vie m’a apportée et permis de comprendre. Tout n’a été qu’expérience en définitive et parfois, sur l’instant, on n’a pas le recul nécessaire pour comprendre tout ça. Je sais que je ne suis pas là même personne qu’il y a deux ans. Et ça c’est grâce à tout ce que j’ai vécu. 
Je pense qu’il y a deux ans j’aurais été incapable de soutenir des oraux à Versailles parce que l’envie était totalement absente. Mais aujourd’hui c’était différent. Il était temps. 

Rien ne sert de courir, tout vient à temps. 

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