On nous a toujours appris à vivre selon des préceptes assez simples afin d'être bien toléré dans la société que nous connaissons tous. Les mains sur la table, on dit bonjour, on reste polis et on sourit surtout. On ne sort pas de table avant la fin du repas, on doit arriver à l'heure, dire merci si on nous offre quelque chose, non merci afin de décliner toute proposition. Ces mêmes préceptes nous ont permis de rentrer dans un moule. Si aujourd'hui la société nous accepte, c'est parce que dans le fond, nos bases sont les mêmes. Les règles de politesse sont essentielles dans la société, je suis la première à râler lorsqu'on me bouscule sans dire pardon et à insulter la personne en question. C'est la que finalement ces lois sociétales s'enfuient, c'est un peu du donnant-donnant. 

Ne sachant pas réellement sur quoi écrire, j'ai choisi d'introduire mes propos ainsi afin d'enclencher une réflexion qui ne porte pas sur cette question initialement. Cependant, en filant mes pensées je me suis rendue compte que la société exigeait beaucoup de nous sans qu'on ne le réalise. Il est impossible de le discerner au premier abord car notre vie en société repose sur les codes que nous appliquons au quotidien afin de "s'insérer dans le moule". Nombre de choses entrent dans la ligne de mire, et la vérité est que les codes sont partout. Il y en a majoritairement dans les relations humaines (soit ce qui est relatif à toute la vie logiquement, à moins que vous n'ayez décidé de vivre en ermite, auquel cas je ne sais comment vous avez atterri ici). Prenez l'amitié, bel exemple codifié. Si vous n'envoyez pas de messages régulièrement ou ne voyez pas la personne avec qui vous avez noué quelques liens, vous la perdrez. Cela fait partie des codes de la vie. Le jour où vous voudrez vous retrouver seul(e) un moment afin d'engager une intense réflexion sur ce qu'est votre vie, si vous ne donnez guère de vos nouvelles, vous vous retrouverez probablement sans amis. Et c'est bien souvent à ça qu'on réussit à reconnaître les relations éphémères des amitiés durables. L'ami que vous pouvez retrouver des mois après sans que rien n'ait changé sera le vôtre pendant encore des années, sauf événement majeur qui ne viendrait perturber votre petit équilibre social. Ceci étant dit, la situation est pire encore quant à la relation amoureuse. Je ne dis pas que je n'aime pas l'amour et que je le renierai à jamais, cependant il faut avouer qu'on a tous des comptes à rendre lorsque nous avons un partenaire. Cela va de "A quelle heure tu rentres?" jusqu'à "Tu m'as pas dit que t'étais parti chercher le pain putain!". Tout dépend du degré de folie d'autrui qui se trouve en face de vous. Autant la vie de couple me manque de temps à autre, autant quand j'y réfléchis je me dis que je ne pourrais jamais me refaire à l'idée de sacrifier une parcelle de ma liberté prochainement. Sans vouloir paraître pessimiste, le genre de réflexions citées précédemment mènent parfois à de grands débats sous accès de colère, et pour tout vous dire je n'ai pas hâte de remettre les pieds là-dedans. Oui oui, je suis une personne négative. 

Une nouvelle fois, mon article est parti en cacahuètes puisqu'en réalité je voulais seulement parler de certaines erreurs qu'on peut commettre. En prenant du recul sur ce que représente ma vie en ce moment, je me suis dit que j'avais fait des conneries. J'en ai fait plein, et je continuerai d'en faire. Je crois qu'il est important de dédramatiser sur nos actes de temps à autre. Je reste quelqu'un qui prend les choses beaucoup à cœur. Qu'il s'agisse des histoires de mes amis ou encore des miennes, je réagis au quart de tour et je me fais souvent un sang d'encre à propos de tout et de rien. Parfois je me dis que c'est stupide, et d'autres fois je pense qu'il vaut mieux réagir ainsi et être parée au pire. Quand vous vous apprêtez à recevoir la pire nouvelle qui soit, si c'est moins grave que ce à quoi vous vous attendiez, vous êtes soulagé(e). Dans la situation inverse, vous êtes préparé(e). Au vu des récents événements, je me dis souvent qu'il faut arrêter de trop réfléchir, et même si c'est justement ce qu'on me reproche, de penser plus à moi. En réalité, j'ai vraiment cette envie d'être plus que jamais égoïste et de me dire qu'aujourd'hui je fais un truc dont j'ai envie et que j'emmerde celui à qui ça plaît pas. Je n'ai plus l'envie de me prendre la tête avec des considérations qui m'emmerdent au plus profond de moi. Je n'ai pas dit que j'allais arrêter de réfléchir, mais il est naturel de penser à soi, et c'est ce que je vais faire. Récemment, une étude sérieuse qui relève de ma propre expérience (blagounette mes petits) a prouvé qu'autrui s'en foutait de vous et que vous seul pouviez réussir votre vie. Personne ne fera jamais rien pour vous, ou ça ne durera qu'une demi seconde alors arrêter de vous prendre la tête pour de la merde puisque, même si aujourd'hui vous êtes merveilleusement entouré(e), cela risque de durer moins que prévu. Vous savez, ces gens anxiogènes qui passent leur temps à vous gueuler dessus parce que vous n'êtes jamais assez bien pour eux, dites leur merde haut et fort et qu'ils aillent voir ailleurs si vous y êtes. Si les personnes que vous fréquentez ne sont pas prêtes à vous soutenir ou vous faire réagir quand il le faut, c'est qu'elles sont inutiles au bon fonctionnement de votre existence. Je ne laisserai plus personne régner en maître sur ma vie sous prétexte que je ne me comporte pas selon le bon vouloir de celui/celle-ci. Si vous commencez à tout le temps vous remettre en question, c'est qu'il y a un large souci dans vos fréquentations. Les gens qui sont vos amis vous feront vous sentir chez vous partout, et surtout vous vous sentirez bien comme jamais. Si vous vous demandez tout le temps comment agir avec untel ou unetelle c'est que ce n'est pas réellement vous le problème. Bien sûr que tout le monde fait des erreurs, mais comment prétendre être parfait quand cette notion même n'existe pas? Bien, vous avez compris. Alors virez-moi ces gens à la mauvaise humeur transmissible et commencez enfin à vivre pour et par vous-même. 

Des bisous,

Marion