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Dans la vie, certaines choses peuvent blesser. A croire que parfois on s'acharne à foncer dans le mur avec le plus idiot des sourires. A quelques centimètres du choc final, on commence à faire la moue mais on continue d'ignorer ce qui va arriver. Et pourtant on sait. Il est des choses qu'on nous dit et qu'on préfère ignorer, des choses qui font mal dont on nous prévient. On sait que quand on commence à souffrir il est déjà trop tard. En réalité on a commencé à être blessé bien avant de ressentir un semblant de douleur. C'est un peu comme si on se tirait dans le pied, volontairement donc. Bizarrement, on continue d'avancer au lieu de se poser quelques temps pour se faire soigner. Mais non, puisqu'on est cons, nous on part faire le marathon. On sait parfois pertinemment que ça ne marchera pas et qu'on récoltera surtout les morceaux du déchet qu'on deviendra plus tard. 
Tout débute par quelque chose d'un peu fou, on se sent bien, heureux, subissant une plénitude qui est quelque peu fictive, mais ça on s'en rendra compte plus tard. On se sent bien, apaisé, presque soulagé de ne pas ressentir le "poids de la vie" comme ça peut être le cas de temps à autre. J'ai remarqué par le passé, et dans le futur ça sera aussi le cas -j'en suis persuadée-, que la vie est cyclique, mais ça je crois vous en avoir déjà fait part. On est au top de notre forme, on rigole tous les jours, on voit les choses avec légèreté et le lendemain, bam, c'est le spleen. En plein dans votre gueule. Votre petit cerveau vous fait remarquer que dans la vie, il y a des hauts et des bas (débats, aussi, pourquoi pas) et que chaque minute de rire équivaut à une autre plus morose. Mais ne croyez pas que je broie du noir, la réciproque est vraie: chaque larme vaut un sourire. L'expression "la roue tourne" ne s'est jamais autant vérifiée qu'aujourd'hui je crois, et je ne parle pas nécessairement du fait qu'il arrive des malheurs à qui vous en a offert. Je parle bel et bien du cycle des émotions, ce cycle même qui cause tant de troubles dans nos petits esprits. Parfois on fait des conneries et on en rigole, ou alors on passe outre puis le lendemain on en prend conscience. Ça arrive ainsi, et c'est cette prise de conscience qui nous mène à la deuxième phase du cycle, le spleen. Je ne pense pas être bipolaire (oui c'est bien une maladie les gars, c'est loin d'être rigolo) et je suis intimement persuadée que chacun d'entre vous ressent parfois ce cafard qui vous empoisonne la vie pendant une période donnée ou seulement un jour précis. Vous savez, ce moment où vous déprimez en même temps que la météo, que rien ne va, que vous avez envie de pleurer pour rien, que vous vous sentez inutile et au plus bas, que vous réfléchissez à ce qu'est votre vie et que vous la trouvez merdique, que vous vous dites que vous ne marchez pas droit, que personne ne vous aime (c'est pour se complaire dans le mal être, vous voyez), enfin cet ensemble de sentiments très désagréables qui vous pourrissent la vie pendant une durée indéterminée. Alors vous attendez que l'orage passe et que le soleil se lève, parce que sincèrement y'a mieux comme état moral. C'est un peu la manière dont je ressens les choses aujourd'hui, et c'est pourquoi j'avais besoin non pas de vous en faire part, mais seulement d'écrire. J'aimerai pouvoir tout dire parfois mais internet n'est pas réellement le lieu idéal pour ouvrir son cœur comme on le voudrait. Certains maux doivent rester chez nous et n'ont rien à faire ici. Cependant, l'écriture reste un exutoire comme un autre. En ce Samedi 27 Février, il est le mien parce que j'ai le cafard et il me permet d'aller mieux. En ouvrant cette nouvelle page, je ne savais pas réellement comment faire pour rédiger un billet qui ne soit pas trop personnel mais qui nous concerne tous, et je crois que je n'ai pas trop mal réussi mon affaire. 
Si je partage mes écrits sur ce site, aussi insignifiants soient-ils, c'est surtout pour moi. Il est vrai qu'être lue me fait plaisir bien que ça ne soit pas le but. J'écris pour exister comme on pourrait dire, pour me rappeler de mes erreurs même si vous ne voyez qu'une partie de l'iceberg quand vous lisez mes posts. J'écris pour exprimer ma joie autant que ma tristesse, ma déception devant certains actes commis par mes congénères, mais aussi j'écris l'espoir que j'ai en l'être humain. Je couche mes pensées comme elles me viennent, d'où les inexactitudes langagières parfois, les impropriétés orthographiques, mon argot ou encore mes termes grossiers. Cependant, ce lot de mots, mes maux, me représente, c'est moi toute entière qui utilise la troisième personne du singulier afin de généraliser quelque situation qui est la mienne au moment de l'écriture. Ce choix-ci me permet de me libérer tout en me m'adressant à vous car je sais qu'au fond, je ne suis pas seule à avoir certaines pensées et à vivre des choses incongrues. C'est la première fois que je m'adresse aussi sérieusement à vous, à toi qui lis. Je ne sais pas bien pourquoi mais j'en avais besoin aujourd'hui. C'est à ça que me sert ce blog, le seul endroit où mes écrits sont conservés alors que je n'ai jamais réussi à tenir quelque journal que ce soit. C'est de cette manière que je suis parfois obligée de me censurer afin de ne pas déballer ma vie, mais plutôt de partager de façon à ce que vous vous retrouviez dans mes mots. Rédiger un post me libère, comme si j'échappais à une partie de mon mal être en vous partageant tout ce que je pense. Je suis désolée si vous trouvez que certaines fois je parle trop ou encore que je vous déprime, je suis une pessimiste née ce qui me permet d'avoir souvent de bonnes surprises. Mais n'ayez crainte, j'aime la vie même lorsque je broie du noir, même lorsque je partage certains mots durs ou encore moult déception. Merci de me lire quand bien même je n'ai rien à dire. C'est ici que je me sens à ma place et non jugée. C'est ici que je peux dire beaucoup et surtout que je peux rester moi-même en toutes circonstances. Mon écriture me représente toute entière, et cela ne changera jamais

Bisous,
Marion

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1 commentaires:

  1. Hey ! Je ne suis peut être qu'un lecteur parmi tant d'autres qui à ses heures perdues écris des textes, compose des chansons et passe le plus clair de son temps perdu dans ses pensées mais je voulais te dire que tu arrive à transmettre tes émotions au travers des mots et ça j'aime beaucoup, j'ai l'impression de lire un texte comme j'aime les écrire et je me retrouve dans ce que tu dis ! Merci d'avoir posté ça sur étudiants de Montpellier, t'as un nouveau visiteur régulier ;)

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A propos

Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

Bonne visite sur ce joyeux bordel (oui je suis un peu grossière).

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