Papa, Maman, ça veut dire quoi "la réussite" ?

Salut ma compagnie!


Entretenant des écrits personnels pour coucher mes sauts d'humeur du moment dans un petit cahier, je vous ai un peu délaissés! Mais jamais je ne reviendrais sans la motivation nécessaire et l'envie, ce qui décrédibiliserait mon blog et laisserait l'essence de celui-ci même bafouée. 

Ca y est, on a atteint une période charnière de l'année les enfants. Vous, mes chers petits bacheliers, vous vous apprêtez à foncer dans les salles de vos bâtiments préférés une dernière fois vous l'espérez. Vous vous sentez comme des condamnés à mort, n'ayant pas encore ouvert vos cahiers pour certains, tandis que d'autres cravachent depuis le début de l'année sans relâche. N'ayez crainte, c'est plus tard que vous allez trembler ahahahahahah! En réalité, vous allez tous y arriver, et au pire des cas, une deuxième chance vous est proposée.
A nous, camarades étudiants! Toute l'année on s'est échinés à travailler comme des malades à Ramon Llull ou toute autre BU dont je ne connais ni le nom ni le lieu, si ce n'est Emile Zola, ma très chère. Je m'excuse de ne t'avoir visitée qu'une seule fois, et ce fut au cours de l'an dernier. Moins je te vois, mieux je me porte. Bien que j'apprécie ton architecture et tes larges vitres qui laissent filtrer la lumière, tu me baignes dans un climat de travail que je fuis comme la peste! Désolée ma grande.
Paul Valéry et ses résultats qui traînent auront ma peau, toujours à deux doigts de savoir si j'aurais le Graal, le petit dix qui offre un laisser-passer pour l'avenir (le futur qui se limite à l'année prochaine tout au plus). On est là, on pianote sur MonUpv comme des psychopathes pour aller voir si on a bel et bien cette année ou si on va devoir aller s'entasser dans une préfa qui sent la transpi dans deux semaines tout au plus. On se met à faire des calculs déments en évoquant tous les cas de figure possibles, parfois on s'arrache les cheveux et parfois on souffle. Puis, parfois, on fait les deux l'un à la suite de l'autre.
Nous en chillance après les exams

Et tout ça pour quoi?


Parce que, finalement, on vise tous plus ou moins un but. on a des projets d'avenir plein la tête. Pour se faire, on cause "réussite", "résultats", "concours" etc etc... C'est une pression qui émerge dès le plus bas niveau de l'Education Nationale. Déjà tout petit, on nous parle du fait qu'il faille réussir, aller au bout de ce que l'on peut faire. Parfois même les parents nous disent d'écraser les autres. Tout dépend de votre cas. Mais dès le plus jeune âge, il semble primordial de devoir exceller afin de pouvoir s'assurer un avenir radieux.
Je ne suis pas une carriériste. Je fais partie de ceux qui veulent accomplir beaucoup de choses mais en passant par différents chemins. Certains naissent et grandissent tout au long de leur existence avec le désir d'exercer un seul et unique métier. Ils veulent également établir des performances remarquables au travail, être le/la meilleur/e et par conséquent se mettent une pression immense. Evidemment, je n'évoque pas tous les cas qui puissent exister sinon j'en aurais pour des années, mais je suppose que l'exemple est compréhensible. A l'inverse, je fais des études, certes, mais je ne compte pas rester assise à mon bureau d'institutrice (si j'y parviens, déjà) toute ma vie. J'ai envie de changement, faire des études durant cinq ans n'est pas une entrave pour moi. Même si je dois les laisser de côté pour partir faire une formation de décoratrice d'intérieur, je foncerais tête baissée. Je me lasse relativement rapidement de tout ce que je peux construire ou de tout ce qui m'entoure: les lieux, les endroits (un peu moins), et surtout les relations humaines (surtout amoureuses en fait). Je peux m'attacher très facilement aux éléments, de manière très forte puis les délaisser le jour où j'ai un déclic et que mon cerveau a décidé de s'en séparer. Je divague encore une fois.
Pour en revenir à cette histoire de parcours scolaire, puis professionnel, je ne me vois pas emprunter une seule et même voie ad vitam aeternam. Et c'est le pourquoi du comment du titre de mon article. Disons que j'ai beaucoup tourné et retourné le mot "réussite" dans ma tête, j'en ai discuté avec certaines têtes et je crois que c'est un concept universel officiellement mais qui est polysémique officieusement. Pour avancer, il faut envisager le fait que la réussite ne soit pas conçue pareillement partout. Pour certains, l'achèvement d'une vie, c'est d'avoir fondé une grande et belle famille, pour d'autres cela en fait partie, puis il y a ceux qui ne veulent pas d'enfants et se sentent parfaitement en accord avec leur idée. La réussite est avant tout une notion personnelle. Si vous pensez qu'à la fin de votre vie, vous serez heureux en ayant vendu des meubles en carton, en ayant travaillé à l'étranger, en ayant eu 60 enfants et tout autant de petits enfants, en ayant sauvé des vies, et bien sachez que c'est dans votre droit. Il faut aussi rappeler que la réussite ne passe pas nécessairement (que) par la voie professionnelle. Pour certaines personnes c'est secondaire, elles n'ont pas réellement besoin de bosser pour être épanouies.
Je suis d'avis de dire que le boulot permet d'assurer un avenir, promet de nous faire gagner de quoi accomplir nos rêves les plus fous, nous permet d'aller voir le Monde ou encore d'aller dormir dans une bulle dans la forêt pendant une semaine si on le désire. Le travail est important pour moi, mais la réussite personnelle ne passe que peu par celui-ci. Si je me retrouve bel et bien devant les enfants de demain plus tard et que je dois leur enseigner les bases, je serais très fière. Fière d'avoir mené mes études à bien, d'avoir obtenu ma licence ainsi que mon concours dans une académie très demandée. Cependant, je souhaite faire autre chose. Soit en complément, soit plus tard quand je serais lassée parce que je pense l'être un jour.
La réussite, pour moi, ce serait de pouvoir visiter les endroits que j'ai en tête depuis longtemps ou depuis peu. Comme vous l'avez compris, j'ai de plus en plus cette envie de balader ma paire de baskets préférée partout dans l'hémisphère Nord tout comme l'hémisphère Sud. Je pense que c'était en moi il y a bien longtemps déjà mais que mes fréquentations ne m'aident pas tellement à désirer rester en place. J'ai toujours peur de me jeter dans le grand bain, soit vivre à l'étranger, mais rien ne m'empêche de me balader autant de temps que je le veux un peu partout (hormis l'argent, sûrement...). Même les relations que j'entretiens avec les personnes que je connais ne m'en empêcheront jamais. Si votre entourage vous aime, il vous poussera. S'il ne réagit pas, il s'en fout. Alors pourquoi hésiter... En fait, ma conception de la réussite actuellement passe par mon besoin constant de partir. Mais pas seule. C'est mon idéal présentement. Plus tard, comme beaucoup de personnes -mais pas toutes, non non- il s'agira de fonder une famille, mais bien plus tard alors. Si je ne pouvais pas avoir d'enfants je ne m'en remettrais pas puisque je les adore et puis... Il s'agit un peu de la chair de votre chair. C'est un peu curieux de rencontrer l'être qui vous ressemble le plus au Monde je suppose.


Pour moi, la réussite c'est ça.

Si vous pensez que le schéma que vous poursuivez dans votre tête n'est pas contenu dans la norme que vous devriez poursuivre, oubliez la norme. Il y a autant de personnes sur terre qu'il y a de parcours et il n'y a pas d'exemple universel. Énormément de gens ont réussi dans la vie, on nous met souvent devant les yeux les gloires personnelles de certains. Cependant, si elles restent toutes louables, il n'y en a aucune qu'on soit tenus de suivre. C'est à vous de poursuivre la voie que vous avez choisi pour vous, qu'elle soit semblable à celle de quelqu'un ou bien qu'elle ne rentre pas dans la susdite norme sociétale. Si vous désirez vivre en ermite, faire le tour du Monde en vélo, partir en Antarctique, sauver la flore des îles, mais allez-y. Ca sera votre réussite et il n'y a que vous qui puissiez ressentir votre propre bonheur et admirer avec fierté votre parcours, malgré tous les plébiscites que vous pourriez accueillir à l'arrivée.

Et pour vous, c'est quoi la réussite? 

Répondez-moi en commentaire ou alors vous pouvez tweeter ça avec le hashtag #PourMoiLaReussiteCest , je suis curieuse de voir comment vous envisagez la votre.


Des bisous, comme toujours,
Marion

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A propos

Marion, 23 ans de questions, de conneries, je suis une encyclopédie de la bizarrerie parfois.
J'aime les lettres mais pas trop Balzac désolée, la photo et les gens (surtout quand ils savent se tenir). Je tiens ce blog pour partager avant tout ce qui se passe dans ma tête et mes quelques clichés.

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