Re.



Voilà un moment que je ne savais trop sur quoi écrire, et que cela me frustrait beaucoup. Hier, en me promenant sur nos chers réseaux sociaux, j'ai été confrontée à quelque chose qui a éveillé ma curiosité et a beaucoup fait écho en moi. 

Depuis toujours, je suis une fille qui aime le contact social, discuter et découvrir d'autres gens. La sociabilité n'a jamais été un problème pour moi, hormis une grande timidité lors des débuts de mon adolescence qui a fini par passer au fil du temps. Assez classique chez les ados en somme, pas de quoi alarmer qui que ce soit. Me voilà désormais à la fac depuis plusieurs années déjà. J'habite depuis autant de temps "loin" de mes parents, en autonomie. Pour x et y raisons, j'ai eu de nombreux conflits avec eux, cela aussi reste profondément normal pour toute personne lambda. Cependant, j'ai toujours eu un problème récurrent qui m'a valu de causer beaucoup de tristesse chez mon entourage et d'incompréhension chez moi. Nombre de gens de mon âge, et surtout mes amies, sont proches de leurs parents voire de leur fratrie. Ils envoient des tas de messages chaque jour et parfois appellent tout autant. Ça n'a jamais été mon cas.
J'ai longtemps cru que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. A force de me faire taper sur les doigts parce que mon entourage pensait que j'étais presque morte, j'en ai fini par me poser des questions. J'ai fini par me dire que j'étais aussi bizarre qu'on pouvait le penser, simplement parce que je n'envoyais jamais de nouvelles ou que je ne me rencardais pas sur la situation de ma famille. Je suis passée pour une égocentrique, une égoïste finie, enfin bref le Monde semblait autour de mon petit nombril comme si j'étais moi-même l'incarnation de notre Planète. Pourtant, je n'ai jamais rien pensé de tel. Je crois profondément que chaque être est différent et qu'on est tous bons à quelque chose, à soi-même de trouver quoi. Je ne me suis jamais élevée sur quelque piédestal que ce soit, je n'ai jamais pensé avoir fait les meilleurs choix ni même être un quelconque modèle. J'ai juste suivi la voie que je pensais être la bonne pour moi jusqu'à aujourd'hui. Les personnes qui me connaissent vraiment savent que j'ai grand cœur et que je suis humble, même si je sais aussi reconnaître ce que je vaux. Humble ne veut pas dire taire la fierté que l'on peut avoir pour qui l'on est. Je suis fière de moi mais je ne vais pas le crier tous les quatre matins, et ça ne fait pas de moi quelqu'un de meilleur que le voisin pour autant.

Instagram: @jonathanbertin

J'ai toujours fonctionné comme décrit précédemment, non pas que la vie d'autrui ne m'intéresse pas et plus particulièrement la vie de ceux qui partagent mon sang. C'est tout le contraire, je les aime mais généralement je tais ce genre de choses parce que je suis pudique envers ma famille. L'expression de l'amour a toujours été une action difficile pour moi, pour des raisons qui me sont étrangères. A cette absence de verbalisation se rajoute celle des appels donc, dont je parlais plus en haut. Je sais que j'ai fait énormément de mal aux êtres qui me sont chers parce que je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas de ceux qui appellent tout le temps, qui vous harcèlent de messages et qui sont omniprésents dans vos vies. Je n'ai jamais réussi à l'être et je ne le serai probablement jamais. Dès lors que j'ai été en âge de réaliser que je n'étais pas comme ça, j'ai culpabilisé. Je me suis toujours sentie mal de ne pas appeler mes parents ou encore ma sœur qui habite dans un autre pays. Mais je ne suis pas comme ça. Non pas parce que je ne les aime pas, mais parce que ça n'est pas moi.



Et j'ai compris que je n'avais pas un problème, rien de grave, que je n'étais pas bizarre, que je n'avais pas besoin de consulter un psy ou de soigner un quelconque trouble inexistant. Je suis comme ça, et je le serai toujours parce que je suis introvertie. Rien à voir avec la timidité. J'ai juste besoin de mon espace, j'ai besoin d'être seule chez moi, de pouvoir me retrouver quand j'ai passé trop de temps avec les autres. J'ai du mal à céder mon espace à quelqu'un d'autre lorsqu'il doit rester plusieurs jours, lorsqu'on déplace mes choses ou qu'on ne fait pas comme moi chez moi cela me dérange. J'ai du mal à rester trop longtemps avec plusieurs personnes sans moments à moi parce que je me sens oppressée. Il n'y a rien qui me fasse plus plaisir que de rester des jours chez moi à ne rien faire, à regarder des séries ou bien encore à lire. Je ne devrais pas me sentir honteuse de ce que je suis ou de qui je suis. D'autant plus que je n'ai pas choisi d'être de la sorte et de ressentir ces choses-là. Mais je suis comme je suis et aujourd'hui je n'ai plus envie de me sentir coupable parce que j'ai besoin d'être seule, ou parce que j'ai une grande gueule. J'ai enfin compris que je n'étais pas le problème, d'aucune sorte que ce soit.
Cela m'a toujours plus blessée moi de me sentir coupable de qui je suis qu'à vous de vous sentir délaissés en accusant quelque chose que je ne peux pas contrôler. Lorsque vous reprochez quoi que ce soit à une personne, assurez-vous que cela ne fasse pas partie d'elle, de sa personnalité et de son fonctionnement. Vous la rendrez juste coupable d'être elle-même, et je crois qu'il n'y a pas pire sentiment.

Bisous
Marion    

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